RASSEMBLEMENT
Lundi 15 décembre 2014 à 17H devant le Conseil général
Cette
année a lieu le 25ème anniversaire de la Convention internationale des
droits de l’enfant, ratifiée par la France en 1990. Au cœur de ses
principes, la non-discrimination, la recherche de l’intérêt supérieur de
l’enfant et la participation de celui-ci aux décisions qui le
concernent.
Cependant, à
Clermont-Ferrand, ces principes sont bafoués, envers les mineurs
étrangers isolés. La responsabilité du Conseil général est engagée, la
protection de l’enfance étant de sa compétence.
Nous
trouvons particulièrement choquant que, quelques semaines plus tard,
lorsqu’un juge des enfants demande à l’aide sociale à l’enfance (ASE) de
prendre en charge un jeune, celle-ci fasse appel de la décision du juge
et laisse le jeune à la rue.
Article 3 de la convention internationale des droits de l’enfant
Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale.
Le
Conseil général ne peut pas rester insensible sur le plan humain, ni
dans l’illégalité au regard du droit international, européen et français
face à cette situation qui concerne actuellement 2 jeunes filles et 8
jeunes garçons. Ils en sont réduits à dormir dans des squats, car le
service d’hébergement d’urgence (115) ne prend pas en charge les
mineurs !
Ils n’ont ni
électricité pour faire leurs devoirs, ni chauffage, ni eau chaude. Ils
n’ont pu être scolarisés que grâce aux démarches des militants du réseau
éducation sans frontières (RESF) et à l’accueil favorable des
établissements scolaires avec le soutien sans faille de la direction
académique des services de l’éducation nationale. Certains sont internes
mais doivent retourner au squat pendant les week-ends et les vacances
scolaires, d’autres dorment au squat chaque soir.
Les restrictions budgétaires ne peuvent pas justifier l’abandon des missions du Conseil général.